Si le chien est souvent considéré comme le meilleur ami de l’homme, c’est bel et bien le chat qui est privilégié en France, à cause notamment de la grande proportion de citadins. Ainsi, derrière les intouchables poissons rouges, les chats sont environ 13 millions dans l’hexagone, contre « seulement » 7,5 millions de chiens.
Joueurs, indépendants et aventuriers, les félins aiment sortir des sentiers battus et découvrir leur environnement extérieur, avec les risques pour la santé que cela implique. En outre, les chats demandent des soins annuels, et donc des visites régulières chez le vétérinaire.
Depuis une quinzaine d’années, dans l’optique de participer au maintien en bonne santé des chats, de nombreuses sociétés ont mis sur pied des assurances santé pour les félins. Celles-ci rencontrent chaque année de plus en plus d’adeptes, qui, en plus de réaliser des économies substantielles, voient en la souscription d’un contrat la possibilité de mieux suivre la santé de leur animal de compagnie. Cela participe à l’amélioration de l’espérance de vie des chats, qui a notamment bondit de 18 mois depuis 2006.
Faisons ainsi le tour de ce qu’il convient de savoir avant de se lancer dans l’aventure de l’assurance pour chat…
Une assurance chat, comment ça marche ?
Si le principe de l’assurance santé pour chat pourrait être difficile à comprendre dans de nombreux pays, où chacun doit financer sa santé, sans avoir recours à un tiers, le concept n’est pas innovant en France, si ce n’est qu’il s’adresse cette fois-ci à des animaux. En effet, une assurance pour chat n’est pas bien différente d’une mutuelle que nous possédons presque tous. Dès que des frais médicaux sont dépensés chez le vétérinaire, il suffit d’envoyer la facture correspondante à l’assurance, par courrier ou via un espace sécurisé en ligne, afin de voir cette facture être remboursée.
En contrepartie de la prise en charge de ces factures, une prime d’assurance est payée par le propriétaire du chat, soit par des virements ou des prélèvements mensuels, soit en optant pour une facture annuelle.
Enfin, comme pour une mutuelle, la qualité de la prise en charge par l’assurance dépend des conditions prévues dans le contrat, avec notamment la présence de taux de remboursement ou de différents forfaits spécifiques.
Pourquoi assurer son chat : notre avis
En France, posséder un chat implique des dépenses obligatoires élevées. En effet, en plus de l’achat de l’animal, qui peut être très onéreux suivant la race, les différentes études montrent qu’il faut compter plus de 1 500 € de dépenses obligatoires pour la première année et près de 1 000 € pour les années suivantes, au minimum. Cette somme comprend l’achat des différents accessoires la première année, le coût de l’alimentation, et, bien sûr, le coût en matière de santé. Pour ce seul poste de dépense, il faudra ainsi compter au minimum 400 € la première année, ce tarif comprenant les visites de contrôle, les vaccins, la stérilisation et la puce électronique. A compter de la deuxième année, le budget santé sera d’environ 150 €, rien que pour les visites de contrôle, les vermifuges si le chat sort, et les éventuels vaccins.
Malheureusement, ce coût de 150 € ne se limite qu’aux chats en bonne santé. Or, rares sont les chats qui ne sont pas malades tout au long de leur vie, que ce soit des maladies courantes ou des pathologies plus importantes. En outre, plusieurs dizaines de milliers de chat ont des accidents chaque année, accidents qui impliquent des soins vétérinaires dont on ne peut se passer.
Ainsi, une visite et un traitement à la suite d’une maladie bénigne demande une participation financière de près de 100 €. Une simple radio ou analyse de laboratoire chez un vétérinaire compte plus de 100 €. En outre, en cas d’accident, une intervention chirurgicale varie entre 400 et plus de 1500 €. 1 500 €, c’est justement le coût de séances de radiothérapie en cas de cancer de l’animal. Bref, si un chat demande un effort financier de 150 € par an au minimum, la moyenne des dépenses de santé par an au niveau national est d’environ 500 €.
Pour cette seule raison financière, la souscription d’une assurance pour chat est avantageuse et se justifie. En plus de cet aspect mercantile, il y a surtout le moyen d’améliorer les conditions de vie de l’animal. En effet, différentes études, notamment en Angleterre, ont montré que les chats qui possèdent une assurance santé ont une durée de vie plus importante. Cela s’explique par le fait que leurs propriétaires n’hésitent pas à se rendre chez le vétérinaire, sachant que la majorité de leurs frais seront pris en charge. De fait, cela permet un meilleur suivi de la santé de l’animal et la prise en charge de manière plus précoce de maladies importantes. Il est évident que, par soucis financiers, des propriétaires refusent des protocoles de soins, quand bien même il est encore possible de remettre leur chat sur pied.
Il est vrai que souscrire une assurance santé pour un animal de compagnie n’est pas encore un automatisme pour la majorité des propriétaires. Pourtant, sans forcément grever un budget familial souvent contraint, il est possible de trouver des contrats efficaces.
Que couvre une mutuelle chat ?
En France, une vingtaine de marques proposent de nos jours des contrats pour chats. La plupart du temps, ces sociétés sont spécialisées dans l’assurance animale. On peut par exemple citer, sans que la liste ne soit exhaustive BulleBleue, SantéVet, Assuropoil, ou encore Agria. Mais certains grands groupes se sont également lancés dans l’aventure, parmi lesquels Amaguiz, Allianz, April ou encore Carrefour.
Chaque assureur propose entre trois et cinq formules : au moins une formule limitée aux coups durs, une formule complète mais qui reste attractive financièrement et une formule confort, au tarif plutôt élevé mais avec un taux de remboursement important.
Quelle que soit la formule étudie, on retrouvera trois types de garanties : la prise en charge des frais de santé, un forfait prévention et des options plus ou moins étendues.
Divers frais de santé sont compris dans les assurances pour chat, à la suite de maladies ou accidents. Ainsi, les consultations chez le vétérinaire, mais également chez des spécialistes ou en urgence peuvent donner lieu à un remboursement. A cela s’ajoutent tous les frais liés à des examens médicaux : laboratoires, radiographies, échographies ou encore scanners. En cas de pathologies plus graves, les chirurgies, les hospitalisations mais également les séances de rééducations sont comprises dans la majorité des contrats. Enfin, il ne faut pas oublier les médicaments, qui ont d’ailleurs la particularité d’être relativement chers lorsqu’ils concernent des animaux. Pour tous ces soins, les contrats prévoient un taux de remboursement. Celui-ci varie entre 50 et 100 % des frais engagés. Pour les contrats offrant un rapport qualité-prix idéal, le taux de remboursement est habituellement de 80 %. Ainsi, pour 100 € engagés, 80 € sont remboursés. Il faut néanmoins noter qu’un plafond annuel existe dans tous les contrats. Il varie entre 1 000 et 3 000 €. Ainsi, une fois cette somme remboursée, tous les autres frais devront être pris en charge intégralement par le propriétaire de l’animal.
A noter en outre que certaines compagnies d’assurance prévoient une franchise annuelle. On la retrouve dans les contrats les plus accessibles. Elle est de l’ordre de 75 à 150 € environ. Ainsi, les remboursements ne débuteront chaque année qu’après que le propriétaire ait déjà dépensé le montant de la franchise.
La majorité de contrats, à l’exception des « premiers prix », contiennent des forfaits prévention. Ceux-ci sont très utiles, puisqu’ils permettent la prise en charge des frais de vaccination, de stérilisation ou encore de traitement antiparasite. D’autres soins, tels que le détartrage des dents ou l’utilisation de compléments alimentaires sont éventuellement compris dans ce ou ces forfaits de prévention. Selon les contrats, le remboursement annuel varie entre 20 et 150 €. Il est intéressant de souscrire un contrat qui comprend un forfait prévention, car ces soins sont quasiment effectués chaque année.
Enfin, selon les contrats, des options supplémentaires, inclues d’office, existent. Difficile d’en faire la liste complète, puisque cela dépend de la politique de chaque société. On retrouve par exemple la mise en place d’une application ou d’une ligne d’appel d’urgence, permettant de contacter à tout moment un vétérinaire travaillant pour l’assurance. D’autres contrats prévoient une aide à la recherche de l’animal lorsque celui-ci disparait dans la nature. Une participation financière est quelquefois accordée pour faire garder l’animal lorsque l’on est soi-même malade et dans l’incapacité de s’en occuper. Enfin, certaines assurances mettent en place une responsabilité civile de l’animal. Par exemple, si le chat s’en prend à un voisin, l’assurance paiera les frais occasionnés.
Les exclusions de l’assurance santé chat
Comme pour toute assurance, il existe des restrictions, sur la base desquelles l’assurance ne prendra pas en charge certains frais. Tout d’abord, pour les animaux, il faut noter que la très grande majorité des contrats prévoient à la fois un âge minimum et un âge maximum avant ou après lequel il n’est plus possible de souscrire à une assurance. Pour les chats, impossible de souscrire avant que l’animal ait atteint l’âge de 2 mois. Et après 8 ans, ce refus existe également. Quelques rares assurances acceptent de protéger des chats âgés, mais cela a forcément un coût élevé. On précisera cependant que c’est l’âge de la première souscription qui est pris en compte. Ainsi, un chat de douze ans peut être pris en charge si le contrat a été souscrit lorsqu’il avait moins de huit ans.
Certaines compagnies différencient les chats d’intérieur et les chats d’extérieur. Les protections et les tarifs sont différents, puisque le risque lui-même est décuplé pour un chat ayant l’habitude de sortir. Ainsi, il est important de veiller à ce point avant de signer un contrat. Cela évitera de se voir refuser certains soins.
En outre, au moment de la signature, un délai de carence est appliqué, à la fois pour les accidents et pour les maladies. Pour les maladies, aucun remboursement n’est autorisé avant environ 40 jours. Pour l’accident, ce délai est ramené à 48 heures. Enfin, il n’est pas rare de voir une assurance refuser de rembourser une chirurgie à la suite d’une maladie si celle-ci se déroule dans un délai de six mois après la souscription. Pas de crainte cependant, ces spécificités sont clairement indiquées dans tous les contrats.
Au-delà de ces considérations plutôt générales, des restrictions plus précises existent et sont généralisées dans la plupart des assurances. Ainsi, les maladies congénitales ou héréditaires assez courantes chez le chat, sont exclues de tous les contrats. Cela est également le cas en ce qui concerne les malformations ou infirmités de naissance. Logiquement, les assurances refusent de prendre en charge les frais consécutifs à de mauvais traitements subis par le félin, mais également les maladies qui auraient pu être évitées si le chat avait été correctement vacciné. Il est donc utile de conserver un carnet de santé à jour. Enfin, parmi les limites de remboursement, on peut citer les chirurgies à visée esthétique ou les frais de mise en place de prothèses orthopédiques.
Quel est le prix d’une assurance chat ?
Les assurances pour chat sont inférieures aux contrats pour chien. Ainsi, les contrats basiques ne dépassent pas la quinzaine d’euros par mois. Ils offrent une réponse lorsque l’animal tombe malade ou est victime d’un accident, avec un plafond de remboursement annuel d’environ 800 à 1 000 €. En revanche, le forfait prévention ne dépassera pas une trentaine d’euros par an. De plus, les diverses options supplémentaires ne seront pas comprises.
Pour opter pour un contrat complet, sans pour autant se ruiner, il faudra compter entre 25 et 35 €, toujours par paiement mensuel. Là, le plafond annuel de remboursement atteindra les 2 000 € et on pourra profiter d’un forfait de prévention de 80 à 100 €, ainsi que des options très utiles, notamment le contact, en cas d’urgence, de vétérinaires associés à l’assurance.
Il demeure possible d’opter pour des contrats « conforts », dont le prix atteint quelquefois près de 80 € par mois. Ce type de contrat est rarement efficace, car il est finalement plus cher que les frais engagés pour la grande majorité des chats.
Comment choisir la meilleure assurance pour chat ?
Il est compliqué de choisir une bonne assurance pour son chat, surtout si celui-ci est encore très jeune et si c’est le premier félin de la maison. Une fois passée la première année, il est plus simple d’estimer les coûts engendrés pour les soins de l’animal, sachant que ceux-ci augmentent proportionnellement avec l’âge. Souscrire à une assurance revient à faire un pari : il est en effet possible que l’animal ne réclame que peu de soins toute sa vie. Néanmoins, rares sont les animaux qui ne connaissent pas une maladie ou un accident au cours de leur existence.
Ainsi, pour sélectionner une bonne assurance, il faut déjà regarder le budget que l’on dispose. Environ 20 à 25 € par mois est une bonne moyenne, pour profiter des contrats les plus efficients. Par exemple, posséder un forfait prévention est une bonne chose, car il sera toujours utilisé, que ce soit pour un vaccin, un vermifuge ou un détartrage. C’est toujours cela d’économisé.
Si les exclusions, que nous avons listé sont à regarder de près, elles sont plus ou moins généralisées dans la majorité des contrats. De fait, la différence se fait au niveau du plafond annuel, du taux de remboursement ainsi que du montant d’une éventuelle franchise.
Pourquoi utiliser un comparateur de mutuelle pour chat ?
Les assurances animales connaissant un essor important en France ces dernières années, les comparateurs en ligne se sont emparés de ce secteur. Face à la vingtaine de compagnies proposant des assurances pour chat et les dizaines de contrats différentes, passer par un comparateur est le meilleur moyen de comparer simplement et efficacement les différentes propositions. Ces comparateurs mettent en outre les clients en contact direct avec les sociétés, afin d’aller plus loin dans la réflexion. Gratuits, rapides, complets, c’est la solution idéale pour faire son choix en toute connaissance de cause !
Les conditions de souscription
Une fois le contrat choisi, la souscription est assez rapide, et peut être conclue via Internet en quelques minutes.
L’assureur vérifie le respect de certaines conditions :
- l’âge de l’animal,
- son identification : certaines sociétés n’acceptent que les chats pucés ou tatoués. D’autres acceptent les chats non identifiés. La prime mensuelle sera toutefois plus élevée.
- de nombreux compagnies réclament un certificat vétérinaire assurant que le chat est en bonne santé. Toutefois, de plus en plus d’assurances ne réclament plus ce document. En revanche, le fournir peut permettre d’éviter les durées de carence présentes durant quelques semaines après la souscription,
- la race ou la spécificité de l’animal : quelques compagnies refusent d’assurer certains chats, mais si cette limitation touche d’avantage les chiens que les chats. Les animaux qui font de la compétition ou vivent en zoo ou dans des spectacles sont refusés.
Les modalités de remboursement
Il est étonnamment simple de se faire rembourser des frais de santé engendrés par l’animal. Il est toutefois obligatoire d’avancer les frais, les assurances ne permettant pas le tiers payant. Chaque assurance fournit un formulaire qui doit être remplit par le vétérinaire. Ce formulaire, qui est mis à disposition sur le site de l’assureur, est à renvoyer à la suite des soins par courrier ou directement via Internet. En quelques jours, le remboursement intervient directement par virement bancaire. Enfin, un suivi de ses remboursements est possible en utilisant son espace client, présent lui aussi sur le site Internet de la compagnie d’assurance.
Il faut noter que les vétérinaires sont désormais habitués à devoir remplir des formulaires de remboursement de soins animaliers.
Comment résilier sa mutuelle pour chat ?
Comme toutes les assurances (voiture, maison, assurance santé…), les assurances pour chat répondent à une législation stricte, qui offre de nombreuses occasions pour le souscripteur de résilier. ll faut tout de même indiquer que la loi Hamon, entrée en vigueur au 1er janvier 2015, et qui permet de résilier à tout moment son contrat d’assurance après un an ne concerne pas les contrats pour les animaux.
Néanmoins, il est possible de résilier chaque année, à la date anniversaire de son contrat. La compagnie est ainsi dans l’obligation d’informer son client deux mois avant le terme annuel du contrat, afin de laisser le temps à ce dernier de résilier, par lettre recommandée. Cette résiliation se fait sans frais.
Il est également possible de résilier à tout moment son contrat, sans aucun frais, lors de situations spécifiques : c’est notamment le cas si l’animal est perdu, s’il décède, s’il est vendu ou encore si le propriétaire de l’animal ayant souscrit le contrat décède lui-même. A chacune de ces situations, un justificatif doit être fourni. Ainsi, en cas de perte du chat, une déclaration auprès de l’ICAD, le fichier national d’identification des carnivores domestiques, est obligatoire.
Enfin, si le contrat a été souscrit par téléphone ou en ligne, un délai de 14 jours existe et offre la possibilité de se rétracter sans justification.
Les avantages d’une assurance pour chat
Ainsi, s’il n’existe pas encore d’études du taux de satisfaction des clients d’assurances pour leur chat, l’augmentation progressive et continue du nombre d’animaux protégés par un contrat prouve en quelques sortes l’efficacité de la méthode. Surtout qu’en dehors des cas spécifiques, liés par exemple au décès de l’animal, les résiliations de contrats sont assez peu nombreuses.
Pour les propriétaires de chats, si l’assurance peut sembler être une charge financière de prime abord, puisqu’il est rare d’avoir des frais médicaux pour son animal tous les mois, le rapport entre le coût de l’assurance et les frais engendrés annuellement tourne en faveur de la souscription d’un contrat. Il devient de plus en plus intéressant d’opter pour une assurance, car les frais vétérinaires connaissent des hausses exponentielles, pour la simple et bonne raison que les prix de ce secteur sont entièrement libres.
Mais l’argument le plus important en faveur de ce type de contrat est le bénéfice pour la santé de l’animal. Les propriétaires de chats assurés profitent de ce contrat pour amener leur animal chez le vétérinaire plus souvent, ce qui maintient celui-ci en forme. C’est un choix : dépenser mensuellement quelques dizaines d’euros pour profiter de son animal en bonne santé durant de longues années !