Comment vivre la mort d’un chat ? Il n’y a pas de recette miracle, chacun avait une relation plus ou moins privilégiée avec l’animal. Il y a des formalités à remplir si le chat était identifié, mais pour le reste des démarches, c’est au bon vouloir de chacun. Peut-on ensuite remplacer cette absence avec l’adoption d’un autre chat ?
Les principales causes de mortalité chez le chat
Que le chat soit d’extérieur ou d’intérieur, il peut un jour nous quitter brusquement ou à la suite d’une longue maladie.
L’accident
Un chat qui peut aller à l’extérieur a plus de risques d’avoir un accident que celui qui est en appartement. Bien qu’il puisse tomber du balcon et en mourir. Les dangers de la route, de l’accident de chasse, de l’empoisonnement dû à une souris ou un rat ayant mangé un produit lui-même empoissé ne sont pas si rares.
Il faut savoir qu’un chat stérilisé si c’est une femelle ou castré si c’est un mâle, perd certains réflexes de survie. Il est moins réceptif aux dangers, il perd de la rapidité de compréhension entre le danger et la façon de l’éviter.
Lorsqu’une chatte est en chaleur, elle miaule désespérément, c’est pratiquement intenable pour nos oreilles, et on la laisse sortir pour pouvoir dormir. Dans cet état elle est très désorientée. Il faut quelques jours avant qu’elle accepte le mâle, elle risque de fuir dans n’importe quelle direction s’il cherche à la couvrir alors que ce n’est pas vraiment le moment pour elle. Elle peut alors passer facilement sous les roues d’une voiture ou d’un camion. Pensez à lui donner la pilule, ou faites-la/le opérer, mâle ou femelle.
Maladie
Il y a de nombreuses maladies mortelles pour le chat, mais il existe des vaccins pour les prévenir. Il faut bien penser à faire les rappels.
L’une des maladies les plus graves si elle n’est pas soignée, c’est le coryza. C’est une sorte de rhinite infectieuse, un peu comme une sinusite chez l’humain, mais beaucoup plus grave. Selon l’infection, elle est plus ou moins contagieuse et mortelle.
La leucose est aussi une maladie grave du chat.
S’il est vacciné, il peut être contaminé, mais il pourra être soigné. S’il n’est pas vacciné, le risque est grand !
Les chats peuvent aussi développer un cancer plus ou moins fulgurant. Ils peuvent aussi avoir une maladie génétique héréditaire selon leur race.
Il faut aussi savoir que la promiscuité entre chats peut alourdir le bilan. Plus il y a de chats dans une maison, et plus il y a de risques que la maladie les emporte. 9 chats dans une maison de 9 pièces peuvent attraper des rhumes et s’en sortir facilement même s’ils ne sont pas vaccinés, par contre, les mêmes chats dans 4 pièces après un déménagement, la nature va faire une sélection naturelle, c’est invivable pour eux.
Euthanasie
Il faut quelquefois en arriver à cet extrême. Non pas, parce que l’on veut se débarrasser du chat, il vaudrait mieux dans ce cas, le confier à quelqu’un, ou le confier à un refuge. C’est souvent le vétérinaire qui le propose entre autres solutions de maintien en vie de l’animal. Si pour lui, c’est la meilleure chose (cancer, blessure trop grave), il vaut mieux l’écouter et écourter le calvaire du chat.
Avant de recevoir la dose létale, le chat sera déjà plongé dans le brouillard grâce à un fort relaxant. Le poison dans les veines est reconnu par l’animal comme poison mortel, comme celui du serpent, c’est imprimé dans son cerveau, ça chauffe. Il faut que le maitre reste à ses côtés dans ces moments. Le chat a besoin de partir en toute confiance, il sait, mais il reconnait cette nécessité d’euthanasie. Son regard restera tendre, il ne sera pas accusateur.
Que faire lorsque son chat est mort ?
Si le chat meurt chez soi ou chez le vétérinaire, les formalités peuvent être un peu différentes.
Les démarches
Si le chat a été adopté, le vétérinaire doit signaler sa mort au registre de la société d’identification des carnivores domestiques sur le site I-cad.fr.
Si le chat n’est immatriculé nulle part, on peut tout de même en parler au vétérinaire ou non.
Que faire de la dépouille du chat décédé ?
Il y a plusieurs possibilités qui s’offrent à vous :
- Vous l’enterrez dans votre jardin ou parc Vous pouvez l’enrouler dans une serviette de toilette en coton (dégradable) ou vous le protégez dans une boite en bois ou en carton dégradable. Vous creusez un trou de plus d’un mètre de profondeur éloigné de plus de 30 m d’une source d’eau potable sur un terrain plat, il ne faut pas que les eaux de ruissellement se dirigent vers une maison. Vous le faites incinérer Ce n’est pas un acte gratuit (150 € environ).
- Vous confiez le corps de votre chat au vétérinaire qui fera le nécessaire. Vous pouvez, si vous le désirez récupérer les cendres. A savoir qu’il n’y aura pas forcément que celle de votre chat.
- Vous le faites enterrer au cimetière Il n’y a pas des cimetières pour animaux partout. Si l’on dispose d’un caveau familial, il y a sa place. Mais pour une place identifiée au nom d’un animal seul, certains cimetières demandent entre 50 et 150 € pour l’inhumation et autant tous les ans pour renouveler la concession.
Les frais sont-ils pris en charge par votre assurance chat ?
Si vous avez souscrit une assurance santé pour votre animal, vous avez peut-être droit à un remboursement des frais selon les frais réels ou selon un forfait.
Les assurances à ce niveau sont tellement chères et restrictives, il est assez rare que les maitres souscrivent à cette garantie. Si elle est au top au niveau prise en charge pour la maladie et les accidents ainsi que pour les consultations vaccinales annuelles, elle n’est pas très performante pour le remboursement des frais d’enterrement.
Si l’on compare le prix d’une crémation (équarrissage), enterrement, on a mieux fait de payer soi-même les frais d’obsèques.
Que faire après le décès de votre chat ?
Pour parler aux enfants de la mort d’un chat de la maison, il faut prendre en compte leur âge. Sachant que les jeunes enfants jusqu’à environ 7 ans, selon leur maturité, trouvent la mort très naturelle. Ils n’ont pas encore ce questionnement existentiel qui peut apeurer les plus grands. Pour les ados, c’est une déchirure s’ils étaient proches du chat. C’était leur ami, ils ne le reverront plus, le manque s’installe déjà.
Qu’ils souffrent ou non, il faut leur annoncer la nouvelle, on peut y mettre les formes mais surtout, il ne faut pas leur mentir.
La question qui va se poser est celle de reprendre ou non un chat et quand ?
Oui, c’est comme pour les amis, s’il y en a un qui part, ou s’il meurt, l’enfant doit renouer amitié avec une autre personne ou un autre chat, ce n’est pas pour cela qu’il oubliera celui qui a partagé sa vie pendant tant d’années. Il va en garder des photos, en faire un fond d’écran, le placarder au mur, non, il ne veut pas le remplacer, ni l’oublier, il veut juste avancer. On ne peut pas vivre dans le souvenir, on doit partager le présent, et pour cela, une petite boule de poils qui ne demande qu’à partager des jeux et de l’amour est le meilleur des pansements.
Chat ou chaton ? Quelle couleur, quelle race, où le chercher, chez un vétérinaire, chez un éleveur, dans un refuge ? Lorsque les questions commencent à fuser, c’est que l’on a besoin de combler ce vide. On ne va pas utiliser la même vaisselle, on va en acheter une nouvelle. La litière n’a pas d’importance si le chat précédent n’est pas décédé de maladie contagieuse. L’arbre à chat peut rester le même aussi, mais les jouets personnels seront remplacés. Ces changements ont été constatés dans bien des familles qui reprenaient un animal de suite.
D’autres préfèrent ne pas reprendre de chat, pour la bonne raison que la souffrance était trop forte, ils se sentent incapable d’y être confronté à nouveau. Il est vrai que si le chat est mort renversé par une voiture alors que l’on habite à côté d’une route, ça peut se reproduire. Par contre, une maladie comme le cancer, il y a tout de même peu de risques que le prochain chat montre ces mêmes symptômes. Même les maladies génétiques mortelles peuvent être ignorées si l’on choisit une race de chat résistante. S’il y a des enfants, s’ils ont été élevés depuis tout petits avec des chats, ils ne pourront pas vivre sans, ils vont éprouver un énorme manque. Même s’il on comprend la position des parents, ils sont plus souvent confrontés aux décès que leurs enfants, la vie continue pour ceux qui sont là, et comme on le dit si bien « Carpe diem » !